Le jour où j’ai vrillé

Si vous avez du mal à conserver votre sang-froid, sachez que vous n'êtes pas seul.e. Tout le monde perd les pédales (à chacun.e ses raisons). À la sortie du confinement par exemple, nombre de personnes témoignaient de leur incapacité soudaine à bien se comporter en public ou encore à faire preuve de patience.

 

Selon le sujet consacré dans le New York Times, on s'est toute.s déjà mis.e.s dans des colères noires et (au moins une fois) les avoir regrettées. Y sont compilés des témoignages tantôt drôles, tantôt gênants et pour lesquels on éprouve de la compassion. 

Crédits : Libby Vanderploeg

 Il y a celle qui a voulu mettre fin à une amitié pour un retard de dix minutes, celui qui hurle sur un serveur dans un restaurant car il n'est pas assis à la table qu'il souhaitait, celui qui attrape le téléphone de l'ado devant lui au cinéma qui n'a de cesse de l'allumer avant de regretter amèrement ou encore (notre préféré) celle qui éclate son laptop contre un mur, parce qu'il fait beau dehors et qu'elle est coincée au travail. C'est l'article idéal à lire avant d'aller se coucher, histoire de se détendre un peu. 

Mais quels sont les effets de la colère sur nous ?  

De l'enlaidissement (Sénèque suggérait de tendre un miroir à ceux qui s'énervent. La distortion du visage est telle, selon lui, qu'on apprend très vite à garder son calme), l'ensauvagement (tel Ajax dans l'Iliade qui ressemble de plus en plus, à mesure qu'il s'énerve, à un animal féroce), l'aveuglement (incapables de comprendre vraiment ce qu'il se passe. En colère, « les fautes nous apparaissent plus grandes, comme les corps au travers d’un brouillard » écrit Montaigne.), l'improbité (l'expression de la mauvaise fois, de la malhonnêteté intellectuelle), la désocialisation (la colère isole) jusqu'à la haine qui elle altère le caractère des humains, les habitudes et étouffe la douceur qu'on porte en soi, jusqu'à ce qu'elle disparaisse. 

La colère a des aspects positifs : elle permet d'adopter un mode de survie qui se traduit par un regain d'énergie (l'adrénaline) et la capacité à réagir vite. Mais elle a aussi des effets néfastes quand elle devient la norme, notamment sur le plan de la santé. La colère, quand celle-ci survient souvent et s'installe durablement, peut avoir des effets sur les artères qui alimentent le cœur en sang et affecter le système électrique qui indique au cœur quand il doit battre. C'est ainsi parfois que les crises cardiaques surviennent. 

La colère agit aussi sur l'appareil digestif, constitué de tissu musculaire. En cas de grosse colère et donc de très forte production d'adrénaline, l'estomac et les intestins accusent une hypermobilité. Les crampes peuvent survenir, ainsi que des dérangements intestinaux (comme les diarrhées). Des techniques pour gérer sa colère existent, comme la discussion avec des personnes de confiance, la marche à pied, le sommeil, les activités manuelles ou encore les exercices de méditation. 

Enfin, comme nous ne sommes pas tous égales et égaux face à l'énervement, le New York Times propose ce questionnaire pour identifier ce qui nous sort de nos gonds. Allez, on inspire et on expire un bon coup… 

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