De Tinder à Thursday : où va l’amour ?

crédits : Annalisa Grassano

L’amour court, et nous courons après. 

Le sujet n’en finit pas de fasciner les médias. Selon de récents sondages, s’ils rejettent les dynamiques patriarcales, les jeunes sont nombreux à envier les modes de rencontres amoureuses de leurs parents : un monde analogique où l’on se regarde dans les yeux et se séduit sur une piste de danse un verre à la main. La boîte de nuit du samedi soir a été remplacée par le “binge” sur Netflix. La sur-information et la vie polissée d’Instagram force la question “puis-je avoir mieux ?”. 

Too cool to swipe

Les relations deviennent transactionnelles, disent les experts, l’amour considéré comme une marchandise sur des applications comme Tinder, app que la gen Z (née entre 2000 et 2010) délaisse, au profit d’applications type Bumble dont on dit qu’elles ont plus de sens (les femmes décident de faire le premier pas ou non — retirant ainsi le sentiment d’être un produit sur l’étagère d’un supermarché) ou encore Thursday, l’app qui crée des expériences uniques pour que les utilisateurs se rencontrent le plus possible en vrai.  90% des Gen Z disent se sentir frustrés par ces apps beaucoup trop branchées “consommation rapide” et trop irréelle. La vie métaversique que les boîtes de la tech veulent leur vendre ne les fait pas rêver. 

De l’amour liquide à l’amour réel  

Les experts montrent du doigt la philosophie de l’amour liquide (expression théorisée par le sociologue Zygmunt Bauman), qui fait référence à la fragilité des liens affectifs, la fluidité des relations multiples sans aucune forme de lien. Selon eux, l’amour liquide permettrait de ne pas prendre de risque (pour celles et ceux qui ne souhaitent pas se mettre à nu émotionnellement) mais ainsi, on ne prend plus les bons risques, ce qui fait le tout le sel de l’amour.

À suivre… 

Précédent
Précédent

Trouver la joie dans une vie pleine de problèmes

Suivant
Suivant

Le jour où j’ai vrillé